La conduite automatique va-t-elle dans le mur?
Le 30 juin dernier, un accident mortel lors d’une conduite automatique avec la Tesla de luxe, provoque l’ouverture d’une enquête de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), l’organisme responsable de la sécurité routière. Celle-ci pourrait déboucher sur un rappel des quelque 25 000 véhicules vendus par Tesla aux Etats-Unis.
C’est en Floride qu’a eu lieu cet accident mortel alors que la voiture était en conduite automatique. La voiture a percuté un camion qui lui avait coupé la route. A cause du « ciel lumineux » la voiture n’a pas pu distinguer la remorque blanche du poids lourd, « ni le pilote automatique, ni le conducteur n’ont détecté le flanc blanc de la remorque, détaille l’entreprise fondée par Elon Musk, dans un message publié sur son site Internet. Les freins n’ont donc pas été enclenchés ». Le conducteur est malheureusement décédé sur le coup, et cet accident tragique remet en cause le pilotage automatique.
Qui est le responsable ?
Aujourd’hui la question de la responsabilité est remise en doute. Es-ce la faute du conducteur, du constructeur automobile ou de l’intelligence artificielle. Cette question est devenue une des priorités et le casse-tête pour tous les assureurs d’aujourd’hui. A trop compter sur l’autonomie de la voiture, la vigilance du conducteur humain diminue et rend d’autant plus difficile la reprise en main. Aujourd’hui nous pouvons nous demander si, les nouvelles technologies de conduites automatiques sont trop rapidement mises en circulation et si cette technologie possède un rôle dans la responsabilité d’un accident.
La technologie est-elle prête ?
L’entreprise Tesla a d’ailleurs annoncé que la conduite automatique de sa voiture est en période de test et qu’elle ne doit pas altérer à la vigilance du conducteur. Cependant l’être humain est peut-être trop rêveur et inconscient pour posséder une telle technologie entre ses mains. Ne serait-il pas plus prudent d’attendre la fin de la version test avec la commercialisation de tout autre véhicule automatisé ?
Doit-on se méfier ?
Chacun doit prendre ses responsabilités et faire preuve de vigilance quant à la mise ne circulation de ces véhicules. Certes, cette technologie est une innovation majeure dans le secteur automobile et sera probablement très présente dans un futur proche, mais il ne faut pas pour autant perdre notre bon sens inimitable. Il faut aussi rappeler que le géant Google Car , réalise toujours des essais pour un véhicule sans conducteur. Ce prototype a déjà été impliqué dans un accident. Un véhicule, qui circulait à vide, a provoqué un accrochage avec un bus, qui n’a pas respecté une priorité, sans faire de dégâts conséquents. D’autres dispositifs d’aide à la conduite ont été montrés du doigt dans plusieurs accidents ces dernières années
Qui sauver ?
Il convient donc d’interroger cette notion de sens commun. Qui sacrifier ? Es-ce l’enfant ou la grand-mère ? Les passagers ou soi-même ? Que décidera la voiture en pilotage automatique dans un accident impliquant la nécessité de faire un choix. C’est une question qui reste aujourd’hui sans réponse. Cependant selon une étude, 76 % des personnes interrogées sont pour que la voiture sauve le plus de personnes autour d’elle. Cependant il faut aussi savoir que la majorité de ces personnes ont avoué qu’elles préféraient que le système intelligent les sauve en premier. Un sondage réalisé par le magazine Science sur les attentes des risques liés aux véhicules automatiques.
L’histoire a connu de nombreuses avancées technologiques. Mais ce qu’il est intéressant d’observer, est que l’être humain ne pourra jamais être égalé par machine ; du moins pas maintenant. Notre société peut toujours compter sur des services humains dans le secteur de l’automobile comme des services de livraison ou des services de déménagement réalisés par de réels conducteurs. L’humain est ici mis à l’honneur et est indispensable à notre sécurité. La technique ne peut refréner l’émotionnel qui revient naturellement à grand pas.
