Près de 40 000 km sans la moindre goutte de carburant : L’incroyable exploit de l’avion Solar Impulse2

C’est ainsi que se termine le 26 juillet 2014, l’aventure de l’avion ,Solar Impulse2, bijou de technologie sans utiliser le moindre carburant. Parti du Caire en Egypte samedi, le pilote Bertrand Piccard est arrivé à l’aéroport Al-Bateen d’Abou Dhabi, aux Emirats Arabes Unis, vers 4 heures mardi, après un tour du monde.


UN EXPLOIT TECHNOLOGIQUE

C’est le 9 mars 2015 que cet avion entame son tour du monde et termine sa course le 26 juillet 2016. Piloté par le Suisse Bertrand Piccard, l’appareil, parti dimanche du Caire, a parcouru 2 763 kilomètres en plus de 48 heures pour cette 17e et dernière étape de son périple, destiné à promouvoir les énergies renouvelables. “C’est tellement passionnant » de voler à bord d’un avion qui ne fait « pas de bruit, pas de pollution », a déclaré Bertrand Piccard à des journalistes. Uniquement grâce à la lumière du soleil, et équipé de panneaux solaires, l’avion a pu poursuivre sa trajectoire sans une goutte de carburant pour un Tour du monde écolo.

Parti d’Abou Dhabi, l’avion s’est posé successivement à Mascate (Oman), Ahmedabad et Varanasi (Inde), Mandalay (Birmanie), Chongqing et Nanjing (Chine), puis Nagoya (Japon) et Hawaï (États-Unis). C’est sur cette ile paradisiaque que l’équipe et leur l’avion ont effectué une escale de plusieurs mois pour des causes techniques. Ils atteignent et traversent ensuite l’Amérique du nord pour rejoindre la ville où le pont rouge touche le ciel : San Francisco et poursuivent sur Phoenix, Tulsa, Dayton, Lehigh Valley et New York. A l’instar d’un vol grand courrier, le Solar Impluse 2 a ensuite traversé les vagues et l’océan Atlantique. Deux jours après l’arrivé de l’été, l’avion s’est arrêté après une traversé sans escale le 23 juin à Séville, dans le sud de l’Espagne, d’où il a rejoint le 13 juillet Le Caire.


UN EXPLOIT HUMAIN

Pendant son Roadtrip, l’équipe a réalisé un exploit tant technologique qu’humain. En alternant des siestes de 20 minutes, les deux pilotes ont du parcourir des températures allant de -40° à +40°, des tempêtes de sables et orages tous plus dangereux les uns que les autres.

Le cockpit des deux pilotes suisses est loin d’être le plus luxueux des avions de ligne. Ils se sont partagé 3.8m2 sans air conditionné ni chauffage, mais équipé de bouteilles d’oxygène pour permettre aux pilotes de respirer et d’un coin toilettes.

Un exploit humain et technologique, que nous espérons se voir concrétisé et commercialisé dans un futur proche. Une excellente avancée pour l’énergie renouvelable dans le secteur du transport aérien. C’est un exploit dans l’histoire de l’énergie, et nous espérons que le monde saura aller de l’avant dans l’exploitation des énergies propres.